Les faits sont simples : Monsieur, au volant, freine, Madame, passagère-avant transportée se blesse.
L’assureur de leur véhicule chausse alors ses bésicles et leur explique doctement :
- que Monsieur ayant causé un accident, celui-ci est donc générateur d’un malus et partant d’une augmentation des primes qui tomberont directement dans son escarcelle.
- que l’accident dont est victime Madame n’en est en réalité plus un, il devient en effet, un simple incident qui, vous le comprenez bien, ne l’autorise pas ouvrir ladite escarcelle…
C’est beau un assureur qui fait de l’exégèse ! C’est grandiose !
Bien que ses protagonistes soient assis l’un à coté de l’autre dans la même voiture au même moment, des faits rigousement identiques reçoivent une qualification et un traitement diamétralement opposé selon que cela ouvre ou ferme le cordon de la bourse de celui qui vous dispense cette jolie leçon !
Vous trouverez tous ses petits patouillages dans un arrêt du 10 janvier de la Cour d’appel de Douai ; je vous laisse chausser vos lorgnons et aller voir en détail les pages et 5 et 9 de cette décision qui nous démontre, s’il en était encore besoin combien il faut se méfier de ceux qui vous assomment de leur savantes gloses…